Paroisse Catholique Saint Gall de Weitbruch

(Une église dédiée à Sainte Agathe, située en-dehors du village sur le « Kirchberg » est mentionnée dès le 13e siècle. Elle a servi de lieu de culte aux protestants après l’introduction de la Réforme en 1570. Cette église fut abandonnée à la construction d’un nouvel édifice dans l’enceinte du cimetière, au centre du village, en 1663. C’est dans cette nouvelle église que le simultaneum fut introduit en 1686. Protestants et catholiques y ont célébré leurs cultes.)

Depuis 1686 les deux communautés religieuses du village de Weitbruch partageaient pacifiquement l’utilisation de la même maison du culte.

Vers le milieu du 19 ième siècle, en raison du fort accroissement de la population des deux confessions, l’ancienne église s’avéra bien trop étroite. En l’année 1847 déjà, les responsables de la paroisse catholique, forte 880 âmes, mirent le simultaneum en cause et se prononcèrent pour la construction d’une église catholique. Ce projet devait préoccuper la population locale pendant tout un quart de siècle avant de devenir réalité en 1872.

Déjà en octobre 1848, suite à la proposition de Michel Wendling de céder un verger de 13 ares, les édiles s’entretinrent de la question épineuse du terrain de construction !  Cependant il semble que l’enthousiasme des élus protestants était plutôt  mitigé, à en juger par leur absence remarquée à une séance décisive du conseil municipal. Ainsi ce n’est qu’en juin 1861, après moult palabres, que la préfecture envoya l’avant projet de l’architecte Mathuszinski, approuvé par le conseil municipal, à l’évêché pour expertise. L’Evêque critiqua l’emplacement retenu pour son éloignement de 300 mètres du presbytère.

Comme les élus locaux, le conseil de fabrique ainsi que le préfet ne voulurent faire marche arrière et abandonner le terrain du milieu du village pour celui de la rue de l’église, le projet ne pu encore se concrétiser pendant les quelques années suivantes.

En avril 1864 seulement, le conseil de fabrique exprima son accord au représentant du gouvernement, et le conseil municipal, blasé du vain différent au sujet du choix du terrain de construction, accorda les pleins pouvoirs au Maire J. Faullimel pour l’achat de l’emplacement « lavoir ». Entre temps d’ailleurs, le curé Oberlé s’était rangé du coté du conseil de fabrique et et des élus locaux et avait prié ses supérieurs à l’évêché de le suivre dans cette voie. Il argumenta en disant que ses paroissiens préféraient renoncer à une église neuve plutôt que de voir celle-ci s’édifier dans la rue de l’église. Cependant bien du temps précieux devait encore être perdu avant que l’évêché ne cède. 

Finalement le terrain pût être acheté par la commune le 5 mars 1886 aux propriétaires Jean Luttmann et jean Wintz. Quelques semaines plus tard le conseil municipal décida à l’unanimité d’entreprendre la construction. le devis estimatif de la nouvelle église se chiffrait à 130.000 frs dont 115.000 frs pour la maçonnerie brute, (nef, clocher, chœur, sacristie, tribune) et le restant pour l’achat de deux cloches, d’un orgue, de mobilier, de deux autels latéraux et d’autres accessoires. Ce qui crurent à l’éminence de la construction subirent une nouvelle déception, car durant deux ans des discussions financières retardèrent l’exécution du projet. Dans sa session du 18 décembre 1867, le conseil  municipal délibéra pour la dernière fois et ce prononça pour le projet du 18 novembre 1867 se chiffrait  à 137.000 frs.

Cinq mois s’avèrent encore nécessaires pour régler les dernières formalités administratives et modifier les plans en conséquence. le permis de construire fut déliré le 18 mai 1868, quatre ans après l’acquisition du terrain.

La commune comptait financer la construction grâce à des dépenses échelonnées de 80.000 frs en 1867, et de 20.000 frs en 1868 et 1869. les 17.000 frs restant serait couverts en 1870  par des coupes extraordinaires en forêt.

Le plan établi par l’architecte pour la nouvelle église prévoyait une nef de 30 mètres de long, et de 15 mètres de large, un chœur d’une profondeur de 11,15 mètres de large et de 5 mètres sur 4,40 mètres. le poids total des cloches était fixé à 1.250 kg et on projetait l’achat d’un orgue à 23 registres. le conseil municipal vota une dépense de 300 frs en prévision de la future cérémonie de la pose de la première pierre d’angle et offrit des pièces de monnaie à l’effigie de Napoléon III à emmurer dans cette pierre.

Cette journée mémorable advint le 7 octobre 1868 et un représentant de l’évêque en présence de l’ensemble de la population locale, par un acte solennel posa la première pierre du futur édifice. Un rapport de l’époque nous décrit fidèlement la cérémonie au cours de laquelle le vicaire général Rapp remercia vivement le Maire Jean Faullimel et son conseil municipal dont la diligence et les compétences voyaient la concrétisation en ce jour.

Pendant que la construction s’activait, la commune conclut des marchés avec diverses sociétés suivantes:

  •  Jean et Georges STISS, menuisier de Weitbruch, pour la livraison des bancs de l’église.
  • Joseph MULLER de Strasbourg, pour sculpter la chair, les 2 autels latéraux et le maître autel.
  • La société EDEL de Strasbourg fut chargée de la livraison de 2 cloches fondues en 1870.

Le clocher pouvant accueillir 4 cloches, on  joignit, à la Toussaint 1912, une troisième cloche aux deux autres compagnes qui, d’ailleurs, furent réquisitionnées par l’armée allemande en 1917 pour la guerre. En l’année 1869 on acquit un paratonnerre pour le clocher haut de 49 mètres, et en 1870 l’on commanda une horloge pour compléter son équipement. L’on fit confiance à la réputé société Stiehr-Seltz pour la livraison de l’orgue.

La belle sculpture au-dessus du portail d’entrée est un don du fils d’un instituteur de Weitbruch, l’abbé Eugène- Louis qui, à cette époque, fût curé d’Ingwiller où il construisit l’actuelles église catholique, et y mourut en 1910.

Jusqu’en 1885,  les enseignants, en plus de leur fonction d’organiste, assurèrent le travail de sacristain.

Les travaux de constructions nécessitèrent quatre années et leur cours fut quelque peu enrayé par les évènements guerriers de 1870-71 même si Weitbruch n’entra pas directement dans le théâtre des batailles.

Dimanche le 5 mai 1872, le nouveau sanctuaire fut consacré et livré à sa vocation sainte par Monseigneur André RÄSS. le premier sacristain fut Antoine ACKER.

SAINT GALL fut le patron de la nouvelle église et la fête patronale a lieu le 16 octobre. 

Les curés de Weitbruch depuis 1843

1843 à 1846 : François UHRENBERGER – 1846 à 1850 : François SCHMITT – 1850 à 1883 : OBERLE François – 1883 à 1888 : Jean-Baptiste STEFFAN – 1888 à 1903 : Louis ROTH – 1909 à 1904 :  Emile MICHEL – 1904 à 1930 : Jean LAUTH (enterré au cimetière de Weitbruch) – 1930 à 1937 : Auguste FENDER – 1937 à 1949 :  Jean SUTTER – 1949 à 1962 : Eugène LEIBRICH – 1962 à 1979 : Joseph SCHMITT (enterré au cimetière de Weitbruch)1979 à1984 : Charles BEYLER – 1984 à1991 : Joseph FISCHER. 

1991 à 1999 : Bernard SCHNABEL (curé du secteur paroissial,  Weitbruch, Gries, Kurtzenhouse ) 

1999 à 2002 : Père Paul SIMON (SMA) Curé du secteur paroissial, Weitbruch, Gries, Kurtzenhouse.

2002 à 2008 : Père Paul SIMON (SMA) Curé du secteur paroissial, Weitbruch, Gries, Kurtzenhouse, Niederschaeffolsheim, Harthouse

Le 16 décembre 2007 création de la communauté de paroisses « Terre de Missions » Weitbruch, Gries, Kurtzenhouse, Niederschaeffolsheim, Harthouse. 

2008 à 2012 : Père Nestor NONGO AZIAGBIA (SMA) , curé de la communauté de paroisses

2012 à 2020 : Père Justin KETTE (SMA), curé de la communauté de paroisses

2020 à aujourd’hui : Père André N’koy ODIMBA (SMA), curé de la communauté de paroisses

 

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